Définition générale

La définition de l’intelligence a fait l’objet de nombreux débats, tout comme d’autres concepts intangibles. Un consensus a néanmoins émergé : l’intelligence serait la capacité à s’adapter à son environnement. Cela reste quand même très vague. Néanmoins, elle permet de pointer une idée fondamentale qui a toute son importance lors de la mesure de l’intelligence, c’est l’idée de contexte. En effet, ce qui est considéré comme un comportement intelligent dans une culture, ne le sera pas dans une autre culture. Cela n’a donc aucun sens de comparer l’intelligence des pays entre eux, surtout avec des cultures complètement différentes. 

Dans notre culture occidentale qui utilise beaucoup l’abstraction, il est opportun de savoir utiliser les concepts abstraits utilisés dans la société. C’est pour cela que les capacités d’abstraction sont largement utilisées dans les tests dits d’intelligence.

Attention toutefois, comme le rappelle Grégoire (2019), à ne pas confondre QI et intelligence. En effet, l’intelligence ne nous sera jamais vraiment connue mais uniquement de manière indirecte et approximative à travers un échantillon de tâches très différentes. Le QI n’est donc qu’une expression possible de l’intelligence. Il ne fait que quantifier le degré d’efficience à certaines tâches vis à vis d’un large échantillon représentatif de la population. Comme ces tâches ont été choisies pour refléter les besoins actuels de la société, le QI représente un indice des capacités adaptatives de l’individu. 

Le terme de QI, que Wechsler espérait transitoire à ses débuts, est conservé “par respect des habitudes” (Jumel et Savournin, 2009 ; Huteau et Lautrey, 2006). C’est aujourd’hui un score composite qui se base sur des analyses statistiques. D’après Grégoire (2019), le QIT est un « indice de la capacité du sujet d’agir en général avec intelligence« . Par « agir« , on entend un comportement moteur, une pensée ou une interaction sociale. Agir avec intelligence signifie alors « être capable de maintenir son adaptation face à la variété des problèmes pratiques, interpersonnels ou abstraits« . Le QIT est donc une « probabilité générale d’agir avec intelligence« . Il nous informe sur les capacités intellectuelles actuelles d’un sujet et ne représente pas un potentiel intellectuel en tant que « capacité cachée qui se manifesterait à l’avenir« . Le test n’a pas ce pouvoir prémonitoire. En revanche, il constitue une aptitude qui est « susceptible de s’actualiser dans les diverses situations de la vie quotidienne » (Grégoire, 2019). Il s’agit donc d’hypothèses que l’on fait sur ce que sera cette aptitude à l’avenir. 


À retenir 

L’intelligence représente les capacités d’adaptation d’un individu à son environnement. Ce que l’on mesure n’est que la probabilité d’agir avec adaptation.

Source

Grégoire J. (2019) . L'examen clinique de l'intelligence de l'enfant. Fondements et pratique du WISC-V. Editions Mardaga. 

Huteau M. , Lautrey J. (2006). Les tests d’intelligence. Editions La découverte, Paris. 

Jumel B. , Savournin F. (2009). L’aide-mémoire du WISC-IV. Editions Dunod. 
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