Les autres tests d’intelligence

Ils sont principalement destinés aux enfants dont l’importance diagnostique est plus prégnante que pour les adultes. Il en existe beaucoup. Y sont résumés les principaux. 

Le KABC II

Le cadre théorique de la première version de cette échelle (1983 pour les États-Unis et 1993 pour la France) était basé sur les travaux de Luria qui distingue deux grands processus mentaux : les processus séquentiels et les processus simultanés. Les premiers se situeraient dans les régions fronto-temporales alors que les secondes dans les régions pariéto-occipitales du cerveau. L’objectif de cette batterie était de renouveler les tests d’intelligence, d’une part en lui donnant des fondements théoriques plus ancrés que les autres échelles dont on reprochait leur empirisme, et d’autre part en créant des tests basés sur les processus mentaux (séquentiel et simultané) plutôt que sur les contenus (verbal, spatial…)  (Huteau et Lautrey, 2006).

La seconde version de cette échelle est sortie en France en 2008. Il s’agit bien plus qu’un nouvel étalonnage et qu’une réactualisation des items puisque les auteurs ont élargi les fondements théoriques : en plus de l’évaluation des processus séquentiels et simultanés, ils y ont intégré l’ensemble des composantes du modèle de Luria, à savoir une mesure des capacités d’apprentissage et une mesure des capacités de planification. Une seconde référence théorique est proposée : il s’agit du modèle CHC que nous connaissons bien puisque celui-ci est utilisé dans les échelles de Wechsler. Le psychologue choisira les épreuves du modèle de Luria ou du modèle CHC selon sa sensibilité et les objectifs de l’évaluation. .

La NEMI-2

(Nouvelle Échelle Métrique de l’Intelligence-2) 2006

La première version a été créée par Zazzo (1966) qui lui-même avait adapté la célèbre échelle de Binet-Simon de 1911.

Cette échelle est basée sur le modèle CHC, et mesure principalement l’intelligence cristallisée (Gc) et l’intelligence fluide (Gf). Son originalité tient dans l’aspect clinique de la passation (aucune épreuve n’est chronométrée, items d’apprentissage, consignes d’aide en cours de test, souplesse des consignes) et de l’interprétation (résultat quantitatif et qualitatif, choix des épreuves facultatives). Parmi les épreuves, on note « Rapport au savoir », « Intérêt et curiosité pour le monde », « Plaisir de penser, appétence à découvrir et faire des liens entre les choses »… 

EDEI-R

(Echelles Différentielles d’Efficience Intellectuelle – forme révisée, 1996)

Cette échelle est composée d’épreuves verbales assez classiques (vocabulaire, connaissance, compréhensions sociales) et d’épreuves non verbales plus originales (adaptation – pratique). 


A retenir 

D’autres batteries de tests évaluant l’Intelligence Générale ont été proposées en concomitance aux échelles de Wechsler, mais elles concernent les enfants. Parmi les plus utilisées, citons en premier lieu le K ABC 2, la NEMI 2 et l’EDEI-R. 

Source

 Huteau M., Lautrey J. (2006) Les tests d’intelligence. Editions La découverte, Paris. 
%d blogueurs aiment cette page :